Op 2 september geeft Dr Ioana-Rucsandra Dascalu (Universiteit van Craiova, Roemenië) een lezing aan onze universiteit met de titel “La graphie de la lettre y dans les textes latins tardifs et romans”. Het abstract kan je hieronder terugvinden. De lezing zal (in het Frans) plaatsvinden in de Blandijn in lokaal 1.11 om 16.00. Met eventuele vragen over deze lezing kan u terecht bij simon.aerts@ugent.be.
Abstract
À la suite de mon article à la XIIIe édition du Colloque LVLT de Budapest, intitulé : Les consonnes aspirées dans les textes latins tardifs, nous nous sommes décidée de poursuivre la même démarche pour étudier la graphie de la lettre y dans les textes latins tardifs et romans.
Avant de commenter les données du corpus, nous énoncerons les classements phonologiques de la lettre y, en latin et dans les langues modernes. En latin, elle a été introduite au Ier siècle av. J.-Chr. pour marquer la semi-consonne dans les emprunts grecs ; elle restera toujours une lettre étrangère à l’alphabet latin. Nous présenterons aussi le statut de la lettre y dans les langues modernes en tant que lettre étymologique et historique qui sert à rappeler une certaine origine et à faire des distinctions phonologiques.
Nous commencerons par les textes latins tardifs, pour continuer avec ceux en ancien français. Chez Grégoire de Tours, on retrouve la lettre y dans des mots d’origine grecque ou hébraïque : martyr, gygas, Aegyptus/Aegyptius, Moyses, typus, Pylatus. On constate l’hésitation entre la graphie y et i dans plusieurs cas: tipus, Babilonia. Il en est de même chez Frédégaire : il y a beaucoup de mots grecs : olympiades, Apocalypsis, auxquels s’ajoutent des noms de peuples, de personnes ou de lieux : Cypri, Cythii, Aegyptii, Pamphyli, Hyerusalem. On constate la même hésitation entre y et i : olimpiades, Pamphilia, Babyllonia/Babillonia.
Du domaine de l’ancien français, nous avons choisi pour la présente recherche La Chanson de Roland, du XIe siècle et Comput de Philippe de Thaon, du XIIe siècle. Ils contiennent bien des mots à la lettre y, initiale ou médiane, tant des noms propres : Yvories (Chanson), que des noms communs : ydeles (idole), ymagenes (image), etc. (Chanson), martyrie (martyr), yvern/yvernal (hiver), etc. (Comput).
Nous nous proposons d’analyser ces mots du point de vue de leur origine et de leur fonctionnement linguistique.
Bibliographie
Textes de la base de données du projet PaLaFra (latins tardifs et romans)
Françoise Argod-Dutard, Éléments de phonétique appliquée, Paris, Armand Colin, 2010.
Cristina Halichias, Elemente de fonetică și morfosintaxă latină, Bucarest, EUB, 2011.